
Restructuration et Retournement d'Entreprise.
Le sujet :
Comment retourner une entreprise qui fait face à des difficultés ou qui est proche à connaitre des difficultés.
Il s’agit là d’un sujet important d’une façon générale et plus particulièrement dans le contexte de la crise économique liée au COVID.
Le constat :
Pendant les 2 mois de confinement, les tribunaux de commerce étant fermé, il y a eu peu de dépôts de bilans. Les PGE (Prêts Garantie par l’Etat), le dispositif de chômage partiel, les reports
d’échéances, les reports de loyers ont permis de sauver des entreprises et des emplois. Mais pour combien de temps ?
Par ailleurs dans cette période, et malgré la fermeture des tribunaux de commerce, nous avons pu constater des cessations qui ont fait grand bruit de la part d’enseignes connues, des noms
commerciaux avez lesquels nous vivons depuis des décennies pour certains d’entre eux : CELIO, FAUCHON, ALINEA, LA HALLE, ANDRE, NAF NAF, ORCHESTRA……………………..
Selon les experts « le plus dur est devant nous » et les prochains mois devraient connaitre une recrudescence du nombre de dépôts de bilans.
Le retournement d’entreprise est donc un sujet exacerbé par l’actualité.
Les spécificités :
La « reprise d’entreprise en difficulté » entre dans la catégorie assez large des fusions acquisitions. Cependant cette spécialité présente certaines spécificités qu’il convient de
souligner.
En premier lieu il faut bien intégrer qu’une opération de « stressed ou distressed M & A » reposera sur une durée plus courte que celle du M & A classique.
Dans ce contexte, on est le plus souvent dans la gestion de l’urgence… La cible étant en difficulté il faut à la fois travailler sur le projet et être en capacité de rapidement prendre
position.
Aussi le succès de ces opérations réside, aussi, dans la capacité à mettre jeu des réseaux d’investisseurs, d’industriels, de financiers, de sociétés connexes …
En amont il est primordial de focaliser sur l’état de la cible :
- Comprendre les origines des difficultés. Elles sont parfois plus difficiles à sourcer que celles qui ont été données dans le dossier de présentation, ou lors des rencontres
cédant-repreneur.
- Quel est le positionnement de l’entreprise dans son marché,
- Quel est le niveau de maturité du marché,
- Quels sont précisément les besoins en financement, notamment en court terme,
- Rapprocher les besoins en financement et le prix. Parfois ces besoins sont nettement supérieurs aux prix.
Stressed or distressed M & A ?
Le stressed M & A correspond à une opération de reprise avec une cible en difficulté sans pour cela qu’elle soit en état de cessation de paiement .
Le distressed M & A concerne les reprises de sociétés où une procédure collective est déjà ouverte.
Dans ce cas le prix
d’acquisition peut être ramené à l’euros symbolique et parfois même à un prix négatif.
Financement :
C’est une des difficultés de ce type de reprise car bien évidement et sans surprise le secteur bancaire n’ pas d’appétence pour ces opérations, qui sont par nature fortement risquées.
Aussi il ne faut pas hésiter à se retourner vers des financements alternatifs.
- affacturage
- lease back
- financement de stock
- apport des associés
- fonds d’investissement spécialisés
- adossement à une autre entreprise
- aides de l’état
- aides des régions
- CODEFI et/ou CIRI (https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/ccsf-et-codeficiri
)
- Commission département des chefs des services financiers et des représentants des organismes de sécurité sociale.